On peut améliorer ce qu'on mesure

La méthodologie et les indicateurs utilisés pour mesurer l’empreinte carbone du Gala

Nous nous sommes engagés au sein de la communauté franco-romaine à contribuer systématiquement à la transition vers une économie plus verte. Pour cela, nous devons mieux comprendre les sources de pollution les plus importantes, mais aussi trouver des solutions à l’avance pour atténuer l’impact.

Pour la première fois, CCIFER, avec l’aide de son partenaire Econos, a réalisé un bilan de l’empreinte carbone du Gala CCIFER, un événement d’une complexité particulière et d’un contenu extrêmement diversifié, organisé pour plus de 500 personnes.

Environ 9,4 tonnes de CO2 ont été libérées pour la production de l’événement lui-même, en particulier pour le transport et la nourriture.

Aris Palaiodimopoulos, le fondateur de l’entreprise, nous explique la méthodologie et les indicateurs suivis.

CCIFER: Vous nous aider à mesurer l’empreinte charbon de notre évènement emblématique. Quelles sont les critères, les indicateurs et que mesurez-vous dans l’ensemble de la manière de consommation de ce genre d’évènement ?

AP: L’empreinte carbone d’un événement consiste à analyser les émissions de gaz à effet de serre qui lui sont liées directement et indirectement. Nous analysons ainsi l'intégralité de la chaîne de valeur du Gala de la CCIFER - autant en amont (upstream), qu'en aval (downstream) sans omettre les émissions durant l'évènement même.

Dans la phase amont nous nous sommes intéressés à l'impact environnemental des fournisseurs de repas, de décorations, d'objets publicitaires. Dans la phase aval, nous avons analysé les émissions des invités au Gala, notamment leur transport jusqu'au Face Club. Finalement, nous nous sommes intéressés aux émissions liées aux différentes consommations d'énergie durant le gala. 

CCIFER: Quel est le but ?

AP: L’urgence climatique nous oblige à réduire drastiquement nos émissions CO2 équivalent afin de respecter les objectifs des Accords de Paris de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 degrés. Toutefois, il est essentiel de mesurer ses émissions afin de les réduire. En réalisant le bilan carbone de son évènement, la CCIFER prouve la rigueur de sa démarche de réduction des émissions. Le bilan carbone a permis d'identifier les hotspots, les sources d'émissions principales, afin de réduire l'empreinte carbone d'une façon efficace de la CCIFER. Nous nous concentrerons d'abord sur les 3 sources d'émissions majeures de la CCIFER, responsables de 3/4 des émissions de l'évènement. 

Ce premier bilan carbone servira de première référence qui garantira une réduction progressive de l'empreinte carbone des galas de la CCIFER. 

CCIFER: Par rapport au pourcentage qui découlera, quelles seront les recommandations pour notre publique, pour l’organisateur ?

AP: Grâce au bilan carbone, les équipes de ECONOS ont d'abord travaillé sur des recommandations visant à réduire les émissions des 3 sources principales des émissions de CO2 du Gala, l'achat d'aliments, le transport des participants depuis d'autres villes de la Roumanie en avion, le transport des invités au lieu de l'évènement. 

Tout d'abord sur l'achat d'aliments, notre analyse a relevé la part importante de plats à base de viande, représentant 96% des repas préparés pour les participants au Gala. Il est essentiel de souligner le poids carbone d'un plat à base de boeuf par exemple, 14 fois plus élevé qu'un repas entièrement végétarien selon l'ADEME. Il sera pertinent de favoriser les repas végétariens issus de produits locaux afin de réduire les émissions liées à la préparation des repas. D'autre part, le transport en avion d'une vingtaine d'invités, est responsable pour à peu près 1/3 des émissions du gala. Favoriser d'autres types de transport pour se rendre à Bucarest pour l'évènement, réduira de façon conséquente les émissions liées au Gala. Finalement, le transport des participants jusqu'au gala, que nous avons entièrement attribué à des transports en voiture, est responsable de sensiblement 10% des émissions. Proposer des transports de moyens alternatifs comme des navettes collectives, plus responsables de l'environnement, permettra là aussi de réduire les émissions liées au transport des participants jusqu'à l'évènement.

 

ECONOS est un cabinet de conseil spécialisé dans le reporting environnemental qui accompagne les entreprises privées, ainsi que les institutions publiques, dans l’analyse, la réduction et la compensation de leurs émissions de Gaz à effet de serre (GHG emissions). Les experts d'ECONOS, en tant que leaders en analyse d'empreintes carbones en Roumanie, ont été sélectionné par le Ministère de l'Environnement Roumain et les autorités françaises afin de travailler sur la création d'une base de données carbone nationale.

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