Portrait - Clarence Cognet, Bouygues Romania

Qui êtes-vous ? 

Je suis arrivé en Roumanie en 2004 en tant qu’étudiant Erasmus au cours de mes études en Finance et Contrôle de gestion. Au fil des rencontres, j’ai eu l’opportunité de travailler dans divers secteurs d’activité : le conseil, le développement d’immobilier commercial, la restauration rapide et  la construction. 

Actuellement, je travaille au sein de Bouygues Romania. Bouygues est un leader mondial de la construction implanté localement depuis le début des années 90 qui a été très actif jusqu’a la crise du secteur immobilier en 2010. Nous avons réalisés plusieurs projets emblématiques de Bucarest: Pullman, World Trade Center, le Novotel, Baneasa Shopping City, La Rénovation du Palais de Justice, Bucharest Financial Plaza, etc. 

Nous nous positionnons localement comme entrepreneur général pour réaliser la construction de bâtiments (bureaux, commerce, logistique, industrie, hôtels, etc. ) et également comme développeur immobilier capable d’offrir des solutions complètes de l’acquisition du terrain jusqu'à la location/vente (build to suit/build to own) en passant par le design, le permitting,  le financement et la construction.

Quelle tendance pour votre secteur actuellement en Roumanie ? 

Le secteur de la construction connait un réel regain d’activité depuis 2-3 ans. 

Les développeurs immobiliers, les investisseurs et donneurs d’ordres s’intéressent de nouveau à tous les segments du marché (bureau, commerce, hôtel, logistique, industriel, hôpitaux, résidentiel) dans lesquels il y a des besoins évidents pour faire face à la croissance dynamique du pays. 

Le développement de l’économie doit maintenant passer à l’étape suivante et se pérenniser parallèlement à l’utilisation des fonds européens notamment pour la réalisation des infrastructures nécessaires au déplacement des biens et des personnes. Ces fonds européens sont une opportunité à saisir qui peuvent permettre un développement rapide comme ce fut le cas dans les pays voisins (ex : Pologne, République Tchèques, etc.)

Dans ce contexte, notre ambition est de redevenir un acteur majeur de la construction à moyen terme en apportant : 

- notre solidité financière et notre capacité à apporter des garanties financières à nos partenaires, 

- nos compétences techniques basées sur notre expérience internationale et notre bureau d’ingénierie  avec plus de 100 ingénieurs spécialisés 

- notre capacité à partager des techniques innovantes : ex : BIM (Building Information Modeling) 

- les standards Bouygues en terme de qualité, de sécurité et de construction durable 

- notre compétitivité grâce à un solide réseau de partenaires locaux avec lesquels nous avons une collaboration récurrente au niveau local et au niveau européen 

- notre engagement sur le long terme auprès de nos partenaires, 

Quel est votre projet à la CCIFER ? 

J’ai commencé à m’impliquer au sein de la CCIFER au moment de la création du Groupe de Travail BTP et Infrastructure. Ce Groupe de Travail créé il y a un peu plus de 2 ans est très dynamique. Nous avons lancé le Livre blanc de la construction en juillet 2016 que nous sommes en train de diffuser auprès des autorités afin de pouvoir faire évoluer le cadre législatif dans le but d’améliorer les conditions du marché local. 

Par ailleurs, j’ai intégré le conseil d’administration de CCIFER depuis quelques mois et je fais parti de l’équipe en charge du « digital » au sein de la CCIFER. Il faut savoir que la CCIFER est la CCI pilote qui fut la première à implémenter un logiciel de GRC (Gestion de la Relation Client  ou CRM en anglais Customer Relationship Management) développé pour l’ensemble du réseau CCI.  

Notre objectif est d’optimiser l’utilisation du logiciel de gestion de la relation client afin de :

- générer des outils d’aides à la décision pour faciliter et améliorer la gestion de la CCIFER 

- professionnaliser notre communication (ciblage, fréquence, etc. )

- proposer une offre commerciale pertinente à nos membres et à nos partenaires

Que souhaitez-vous à la CCIFER pour ses 20 ans ? 

20 ans, c’est l’âge de la maturité, il faut que notre organisation continue à se professionnaliser pour répondre au mieux aux besoins de nos membres.  

Je considère la CCIFER comme étant avant tout un lieu de rencontre et de soutien organiser autour et pour ses membres et je souhaite que la CCIFER continue de soutenir ses membres dans le développement pérenne de leurs activités. 

Elle doit s’organiser afin de continuer de représenter ses membres et de leurs permettre de faire entendre leur voix auprès des autorités. Dans ce sens, l’implication de la CCIFER dans COALITIA est un réel bon en avant.

Par ailleurs, les différentes orientations stratégiques définies en septembre vont dans le bon sens. Par exemple, nous avons l’intention d’atteindre une plus grande transparence dans la gouvernance de la CCIFER et de développer nos relations au niveau  national avec des structures partenaires locales dans les principaux bassins économiques du pays (Timisoara, Cluj, Iasi,  Brasov)

Pour conclure, la CCIFER devra aussi faire face aux nouveaux challenges offerts par un environnement en mutation perpétuelle sur tous les plans : politique (local et international), fiscal, technologique, administratif mais également dans la santé et l’éducation.